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CLARIFIER
Pourquoi est-il devenu nécessaire de clarifier la pratique du ‘Ori Tahiti ?​
Pourquoi avons-nous besoin de ton aide pour y parvenir ?
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Parce que :​
**La danse devient un syncrétisme sous nos yeux.
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La danse est un art vivant, son évolution permanente est inévitable… et normale. Chaque nouvelle génération de danseurs conçoit le mouvement à sa manière, avec les influences du moment, parfois en décalage avec un style traditionnel. Notre vocabulaire chorégraphique jusque-là relativement figé inclut de plus en plus les apports extérieurs. Les chorégraphies se transforment, les costumes changent de style.
Le phénomène commence à se généraliser il y a une petite dizaine d’années. Depuis cinq ans, on assiste à une accélération.
Ceci témoigne de la vitalité du monde de la danse en Polynésie. Nous pouvons nous en féliciter, mais nous sommes aussi appelés à l’action.
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** les notions de tradition, de modernité et de fusion du ‘Ori Tahiti et d’une autre discipline,
deviennent confuses.
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Chaque école, chaque compagnie de danse, à sa propre expression, son propre langage chorégraphique. Ceci est parfait sur le principe …. MAIS
--- Dans les compétitions de danse :
L’hétérogénéité des styles est source de confusion : chaque juge pose des regards différents sur le degré de « syncrétisme » des prestations. Selon le jury, on peut être favorisé ou défavorisé selon que l’on est trop « créatif », ou trop « ordinaire ». L’insatisfaction des candidats est devenue régulière. Ceux-ci ont souvent beaucoup travaillé pour moins de deux minutes en scène. L’incompréhension et la frustration devant les résultats ne devrait pas exister car un Heiva, une compétition de ‘Ori Tahiti, se doit d’être avant tout une fête, une célébration de la vie et du bien-être.
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--- Dans la société polynésienne :
La danse occupe une place particulière dans la société polynésienne.
Elle est omni présente. Elle est un repère : un repère sociétal, et un repère identitaire.
En Polynésie on danse en toute occasion : mariages baptêmes, fêtes de famille, fêtes d’entreprise, de bureau, arrivée ou départ de parents,
d’amis ou de célébrités, manifestations et célébrations en tout genre publique ou privée.
Le spectateur habituel cherche, au-delà du spectacle, à être conforté dans son bien-être.
Une fraction du public a d’autres attentes : artistiques, avides de nouveauté.
La perception de la tradition et de la modernité est diffuse, subjective, incertaine. Lorsque le spectacle d’une trop évidente modernité devient la règle, le spectateur commence à être déstabilisé. La généralisation des apports extérieurs dans la danse devient une forme de souffrance : le repère est brouillé, l’identité se sent vaciller.
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Pour mieux comprendre :
en savoir plus sur la danse dans la société polynésienne.
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**La modernité généralisée dans les danses constitue un chamboulement des repères identitaires.
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A partir de ce point, les réactions du public peuvent être extrêmement violentes. Ce qui est le signe d’une souffrance latente.
Cette forme de souffrance est généralement inconsciente.
Dans cette perspective, il est normal d’agir, et c’est ici la mission de notre projet.
Nous pensons qu’il ne faut en aucun cas imposer quelque règle que ce soit.
Nous commençons donc pas explorer la perception de la tradition et de la modernité au sein de la communauté des danseurs,
chez nous en Polynésie, ainsi qu’à l’étranger.
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C’est là que tu interviens.
Nous avons besoin de ta participation pour y parvenir.
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